Abidjan — L'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci) juge insuffisantes les propositions faites par le gouvernement au conseil des ministres extraordinaire de dimanche. Car elles ne prennent pas en compte la plate-forme revendicative que l'organisation a remise aux différentes autorités. Notamment au ministre de l'Intérieur Désiré Tagro et au Premier ministre Soro Guillaume.
M. Ebagnérin Joseph, premier secrétaire général adjoint de l'Ugtci, a donné cette information à la presse au cours d'une conférence qui a eu lieu hier à la Bourse du travail à Treichville.
Annonçant par ailleurs qu'un préavis de grève a été déposé le jour même auprès des autorités compétentes; et qu'il sera mis en exécution à partir du 31 juillet, si les revendications ne sont pas prises en compte. Notamment la baisse des prix du carburant : le super à 670, le gasoil à 650F, le pétrole lampant à 490F.
Le déblocage des salaires et avancements à la Fonction publique avec effets financiers et rappel, la revalorisation de l'indemnité de transport à 20.000F. Et dans le privé, le réajustement des salaires de 44%, la revalorisation du Smig et du Smag à 120.000F, de l'indemnité de transport à 35.000F à Abidjan, 25.000 à Bouaké, et 16.000F dans les autres villes de l'intérieur. De même que la réintégration sans condition des 39 militants de l'Ugtci licenciés abusivement par la Sicogi.
M. Ebagnérin qui avait à ses côtés le doyen Adé Mensah, Secrétaire général, et Mme Doumbia Salimata, deuxième secrétaire générale adjointe, et les autres membres du bureau exécutif, a rejeté en bloc les propositions du gouvernement. L'invitant à trouver dans les meilleurs délais des solutions aux légitimes revendications des travailleurs de Côte d'Ivoire.
La centrale syndicale dit avoir au nombre de ses membres affiliés trois syndicats de chauffeurs, et promet de faire une démonstration de puissance si elle n'est pas entendue. " C'est la base qui nous a mandatée, et la base est notre force, puisque c'est elle qui impulse notre mouvement", a souligné M. Ebagnérin. Sûr de la réussite d'une nouvelle grève vu qu'il est aujourd'hui difficile à tous les Ivoiriens de joindre les deux bouts.
" Si le désir de faire la grève nous permet d'assurer un avenir meilleur aux Ivoiriens, nous l'assumons pleinement ", a-t-il déclaré |
